12 octobre 2009

À quoi ça sert?

Si je travaillais à la production et/ou la réalisation d'une émission de télé québécoise, je croirais que mon travail est bien peu digne d'intérêt.

Ces gens qui sont autant devant que derrière les caméras sont là pour notre plaisir, en premier lieu. Mais ça ne veut pas dire qu'ils n'ont pas droit à une certaine reconnaissance...

Je suis franchement écoeurée de ces génériques qui défilent en "demi-écran" pour nous montrer ce qui se passera lors du prochain épisode. Je suis tannée des génériques écrits d'une police microscopique. Ou encore des génériques qui sont défilés à une vitesse grand "V", ayant l'air de dire "on n'a pas le choix de le passer, mais pour nous autres, on s'en serait bien passé!".

Après ça, on est tout étonné lors d'entrevues radio ou télé d'apprendre qu'untel travaille sur tel série ou telle émission...

Ce que j'en déduis, c'est que la reconnaissance n'a vraiment plus sa place aujourd'hui, peu importe ce que l'on fait.

11 octobre 2009

7 péchés capitaux

J'ai commis un péché d'avarice à ton endroit. L'avarice de mes mots, mais surtout de mes gestes. Je garde tes lignes précieusement, jalousement. Je les veille, espérant les voir éclore un jour ou l'autre. Je ne laisse aucune bribe s'envoler de ma mémoire, de peur de voir le tout se dissiper, se diluer, ou pire... disparaître à jamais. Je suis avare de nous deux...

J'ai commis un péché de colère à ton endroit. Maintes fois. Une colère rouge, explosive, me vrillant le coeur et embuant mon regard. Rage de tes hésitations. Exaspération des tes tractations. La colère de tes prétendus reculs au nom de mon intégrité, de mon bien-être. J'aurais pu exploser sous tes yeux, faire trembler tes convictions les plus profondes. Ma colère aurait pu t'anéantir plus d'une fois...

J'ai commis un péché d'envie à ton endroit. J'envie ton détachement. Je suis jalouse de l'anesthésie de ton coeur. J'aimerais avoir cette indifférence à ton égard. Et puis, il y a l'autre facette de l'envie. Envie d'être plantée au centre de ton iris. Envie d'être omniprésente dans tes pensées. Envie d'être le centre de ton univers...

J'ai commis un péché de gourmandise à ton endroit. J'ai bu tes paroles tel un élixir aux propriétés magiques. J'ai un appétit plus grand que nature pour tes regards inquisiteurs. J'ai goûté tes lèvres dans mes nuits. Je me suis gavée du grain de ta peau jusqu'à satiété. Jusqu'à mon réveil. Jusqu'au difficile constat de ton absence...

J'ai commis un péché de luxure à ton endroit. Mes nuits se peuplent de lubricité en ta compagnie. Le désir jamais contenté. La tension toujours trop grande au souvenir de tes mains sur ma peau. Des perversions les pires aux aveux les moins avouables. Des caresses qui font rougir aux gémissements qu'on voudrait taire.

J'ai commis un péché d'orgueuil à ton endroit. En refusant tes invitations. Pour que tu goûtes le refus toi aussi. Pour que tu aies en toi ce désir inassouvi qui prend des jours à mourir. Je t'ai tenu tête pensant y gagner quelque chose, une satisfaction quelqueconque. J'ai préféré m'enorgueillir face à toi. Force est d'admettre que je ne gagnerai jamais à ce jeu. Parce que maintenant que la porte est ouverte, c'est avec empressement que j'ai envie d'y entrer.

J'ai commis un péché de paresse à ton endroit. Parce que je n'ai plus envie d'y mettre l'énergie que ça prendrait. Parce que je veux seulement profiter, sans avoir à m'impliquer. Sachant d'avance l'effort que ça demanderait, je baisse les bras avant même d'essayer. Il faut savoir investir ses énergies au bon endroit. Et manifestement, ça n'en serait pas un bon. J'ai fini par le comprendre. Et par paresse, je prendrai tout sans rien donner, ou si peu, juste ce qu'il faut.

Et maintenant, je sais que l'enfer m'attend... mais si c'est toi qui m'y amène, je suis prête à brûler encore et encore...

06 octobre 2009

Un bien fou

Parfois, c'est difficile d'évaluer l'importance qu'on a dans la vie de certaines personnes qui nous entourent. Pas que ça soit si primordial que ça de le savoir, mais on peut parfois se le demander.

On peut penser qu'on compte peu pour certains. Parce que ces mêmes personnes comptent moins que d'autres pour nous. On fait un transfert, ou une transposition, et on se dit que c'est très bien ainsi, sans rien valider auprès des principaux concernés.

Puis d'autres fois, on se dit que certaines personnes comptent beaucoup pour nous alors qu'on n'a pas l'impression que c'est réciproque. Pas un grand mal, encore là, mais ça peut charrier son lot de déceptions.

Mais quand, par une question qui nous semble banale, par un commentaire empreint de bienveillance à notre égard, on prend soudainement conscience qu'on a beaucoup d'importance pour quelqu'un, c'est un beau clin d'oeil de la vie. Surtout quand ça nous confirme que la "souciance" de l'autre est profondément réciproque, même si rarement manifestée.

Juste pour ça, je te dis merci! Tu n'as pas idée à quel point ton égard envers moi m'a touchée...