25 janvier 2007

Comme quoi

Je savais que ça finirait par arriver. J'ignorais seulement quand ça se pointerait...

Y'a des nouvelles pour lesquelles on peut se préparer. Parce que, même sans certitude, on sait que ça finira par arriver. Et parfois, c'est la préparation qu'on n'a pas le temps de faire...

Je savais qu'il finirait par visiter d'autres dentelles, éventuellement. Je l'ai su quand il a ouvert le monde sous mes pieds, dès cet instant. Mais je n'avais pas eu le temps de me préparer. Je croyais avoir quelques mois, à tout le moins quelques semaines, pour le faire. J'aurai eu quelques jours, ce qui est nettement insuffisant.

Et puis, j'ai su qu'il finirait par s'engager de façon irréversible avec quelqu'un d'autre. C'était prévisible, puisqu'anyway, socialement, faut s'assurer une descendance pour être dans le coup. J'ai eu des tas de mois pour me faire à l'idée. Des années, même.

Ce qui a fait toute la différence du monde. Parce qu'aujourd'hui, c'est à peine si je tique devant la nouvelle. C'est l'indifférence totale, à mon grand étonnement, presque...

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Depuis un peu plus d'une semaine, c'est comme si j'avais trouvé la clef manquante à mon cheminement. Depuis quelques jours, je réalise que je suis réellement en mesure de faire des deuils. Je suis enfin parvenue à me délester de trucs que je traînais depuis des années. Je n'ai plus de lest sur mes ailes, pour la première fois depuis... ben depuis trop longtemps en fait.

Je suis capable de tourner la page sur des trucs que je croyais impossible.

C'est idiot, mais j'ai vraiment l'impression d'avoir pris un coup de maturité en l'espace de quelques jours... Et je suis loin de trouver ça négatif!

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Y'a un collègue qui m'a dit que j'avais tellement l'air d'être bien depuis quelques jours. Il m'a dit que j'avais l'air d'une bipolaire qui avait enfin un bon cocktail de médication...! La comparaison est plutôt douteuse, je le concède, mais force est d'admettre qu'en y pensant bien, c'est vraiment comme ça que je me sens... sans médication quelconque par contre!

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Comme quoi l'être humain peut avoir la faculté de toujours rebondir...

18 janvier 2007

11 janvier 2007

Chronique d'une mauvaise journée

Tu te réveilles, une heure plus tard que prévu, parce que t'as jamais pensé à mettre ton cadran la veille. En ouvrant les yeux, tu constates que le mal de tête, qui t'a ruiné l'existence la journée d'avant, est toujours présent­. T'as même pas mis un pied hors du lit que déjà, tu sens que ça ne sera pas la meilleure...

Tu manques de te péter la gueule solide, en prenant ta douche. Tu hésites entre le fou rire nerveux du "ouf j'suis sauve" et les larmes du "j'aurais fait quoi, m'être assommée dans le fond de la baignoire, avec personne pour m'aider?!". En sortant de la douche, t'as même pas pris le temps d'enfiler quoi que se soit que tu cherches ton paquet de cigarettes, disparu il y a deux mois...

Entre le déjeuner, le séchoir à cheveux et l'envie de retourner te coucher, tu vois que t'as raté son appel, hier soir. Ton regard se promène de l'afficheur au lit, et tu sens les regrets d'une belle soirée ratée t'envahir. Tu cherches désespérement le vêtement qui ne s'est jamais retrouvé dans ta garde-robe... tu bâcles le tout avec ce qui te tombe sous la main. Et tu penses que c'est dommage que ça ne soit pas de la nicotine. Tu sens que la journée sera longue et, avouons-le, peut-être même merdique...

En sortant dehors, tu te fais éclater quelques vaisseaux sanguins à la première bouffée d'air frette. Pratiquement arrivée à l'arrêt d'autobus, tu en vois deux te passer sous le nez, sans même pouvoir en stopper une seule. Tu te les gèles pendant une bonne quinzaine en fantasmant à ta couette, ou au café du matin, tu ne sais plus trop... En montant dans l'autobus, tu t'aperçois que tu as oublié ton lunch pour ce midi. Tu réalises que tu devras te re-taper ce -20°C parce que t'auras rien à te mettre sous la dent...

Le café n'a pas l'effet, ni le goût d'ailleurs, escompté. En arrivant à ton bureau, tu constates que ta collègue de travail a cru bon "venir travailler quand même". Elle éternuera deux fois la minutes, rasera l'équivalent de 3 terrains de football en forêt, because les mouchoirs, et tu sens que malgré tes précautions, ça tiendra du miracle si tu t'en tires indemne...

La journée tire à sa fin. Tu as eu la délicatesse de péter une coche à ta boss, histoire d'ajouter un peu de piquant à cette journée. En manipulant ce qui s'annonçait être ta dernière boîte de la journée, tu as senti ton dos se cambrer. De douleur, et non des plaisirs ratés de la veille. Tu te relèves péniblement, sentant que ta mobilité n'a pas cru bon t'attendre pour retourner chez-toi...

Tu finis par regagner le lit tant espéré, armée de douleur et de glace.

Tu hésites encore une fois entre le rire et les larmes... Tu optes pour la grimace, tout compte fait.

Tu te dis que la vie est vraiment mal faite... puisque maintenant que tu es pyjama, que tu ménages ton dos au maximum, ce serait vraiment beaucoup de trouble pour pas grand chose que de te rhabiller pour aller t'acheter un paquet de cigarettes...

Merdique... Y'a pas d'autres mots!