07 octobre 2007

Face-à-face

En tournant le coin de la rue, j'ai reconnu sa voiture. Et spontanément, j'ai freiné. Parce que je n'avais pas envie de la voir. Parce que c'était pas prévu du tout à mon plan de week-end. Parce que, dans mon for intérieur, je souhaitais ne pas la recroiser avant 100 ans... Et là, en entrant dans la maison, y'a fallu que je sorte ma "poker face"...

***

Elle : "Pis les amours, toi, comment ça va?"

Moi : *en pensée... T'as mis le dernier clou à ce cercueil-là, ma belle, sans même t'en douter... devrais-je profiter du moment pour te remercier, dis?!

Ce que j'ai réussi à articuler réellement... "y'en a pas d'amours. C'est au point mort pis c'est ben correct comme ça. Je l'ai déjà dit que je voulais pas me recaser, j'ai pas changé d'idée sur la question."

Elle : "Ben là... ça pas de bon sens ce que tu dis là! T'es ben trop jeune pour dire des affaires de même! Il doit bien y avoir un gars qui t'intéresse, non?!"

Moi : *Ben oui, y'en avait un qui m'intéressait. Pis plus que ça même. Mais tu as eu l'ultime privilège de coucher avec lui... ça fait que vu les liens qui nous unissent, toi et moi, je ne vois pas comment je pourrais contourner ce "léger détail"!

"Non, aucun... Faut être sadique ou inconscient pour avoir envie de se faire marcher sur le coeur pour avoir le "plaisir" de faire partie des standards sociaux le temps de quelques mois ou quelques année."

Elle : "Faut pas voir la vie de couple comme ça... Quand on trouve la bonne personne, on voit pas ça sous cet angle-là pantoute."

Moi : *C'est drôle que t'en parles... je me disais justement la même chose depuis quelques mois, à porter ses yeux et ses mots en moi, à chaque jour. En passant, est-ce qu'il valait le coup, dis?! Parce que ça serait dommage que toute cette histoire n'ait pas profité à quiconque en bout de ligne...

"Peut-être... mais je ne pense pas que c'est avec toi que je pourrai m'entendre sur ce sujet."

***
Alors la glace est brisée... Elle n'a pas su que je savais. En fait, peut-être même qu'elle ne se rappelle même pas cette soirée.

Mais une chose est certaine... ma rancoeur envers elle ne s'est pas amenuisé de ces quelques minutes en sa présence. Bien au contraire...

01 octobre 2007

Et puis...

Parce que tu n'as jamais eu le courage de te mouiller, pour une éventualité ou une autre. Parce que tu n'as jamais eu le courage de ce que je t'inspire, sur une avenue ou une autre.

Et, qu'étonnamment, tu as trouvé l'audace de me réveler ton impair. Et, qu'étonnamment, ça a semblé si simple pour toi de mettre le feu à mon paysage, consciement.

Et dans ce triangle...

Y'a toi, qui clame que c'était sans conséquence. Que c'était l'impulsion du moment. Qui n'a pas la peau marqué d'aucun coup, les siens comme les miens.

Y'a elle, avec son gros bonheur presqu'indécent. Le fameux trio chum-maison-chien. Elle, qui file le parfait amour avec quelqu'un d'autre. Et qui n'avait aucune idée de l'impact que son geste pourrait avoir sur son entourage, même des années plus tard.

Et y'a moi, qui se retrouve les mains vides. Sans toi. Sans aucune possibilité d'effacer cet esquisse si peu nécessaire.

Ton plan initial a échoué. Parce que j'ai le coeur en miettes. Parce que je suis plus désillusionnée qu'avant cet aveu, si la chose est possible.

Et tout ça, sans même que nous nous soyons effleurés. Sans même avoir pu goûter à ce plaisir que je lui jalouse si ardemment...