Il y a des phrases qui frappent plus que d'autres.
"Y'a un p'tit en route." fait partie de celles-ci.
29 juillet 2011
14 juillet 2011
Je fais comme si je l'entendais pas. Ostie que je m'efforce à la nier ou à l'enterrer. Je le sais ben trop où je m'en vais. Pis juste pour être sûre, la vie me confirme mes pires doutes depuis quelques semaines. Ça se construit, du déni. Ça s'édifie haut et grand quand on s'y met. On le sait que ça va finir par nous rattraper, mais on savoure le temps qu'on gagne.
Je le sais ben trop où je m'en vais. Et ça ne me plaît pas du tout. La destination ne me plaît pas, mais je ne peux pas nier que je chéris la route pour m'y rendre. La plus belle image, c'est le dernier couplet de "Le monde est stone". Ça tourne en boucle dans ma tête...
Le bonheur des autres a un effet de bonbon trop sucré sur moi. Trop. Parfait. Pis la misère des autres me consolent même pas. Parce que ça censure ma peine à moi. On n'en jette pas dans une cour déjà pleine. On ferme sa gueule pis on ravale.
Je le sais ben trop où je m'en vais. Pis j'ai pas un maudit reproche à personne à faire pour ça. Sauf peut-être à moi. Parce que je me ferme au moindre signe d'empathie. Parce que je me tais dès que je perçois une oreille bienveillante. Parce que je crois encore que ça va passer. Partir comme c'est venu. Parce que c'est pas d'hier qu'elle est chez-moi, cette ombre. J'aurais envie de vider mon sac : mais quand je fouille dans ce sac-là, j'ai l'impression qu'il n'y a rien digne de mention. Juste un état d'esprit qui dure et perdure. Une peine. Une immense peine. Sans nom ni raison. Rien de plus, rien de moins.
Je le sais ben trop où je m'en vais. On appelle ça un mur.
Je le sais ben trop où je m'en vais. Et ça ne me plaît pas du tout. La destination ne me plaît pas, mais je ne peux pas nier que je chéris la route pour m'y rendre. La plus belle image, c'est le dernier couplet de "Le monde est stone". Ça tourne en boucle dans ma tête...
Le bonheur des autres a un effet de bonbon trop sucré sur moi. Trop. Parfait. Pis la misère des autres me consolent même pas. Parce que ça censure ma peine à moi. On n'en jette pas dans une cour déjà pleine. On ferme sa gueule pis on ravale.
Je le sais ben trop où je m'en vais. Pis j'ai pas un maudit reproche à personne à faire pour ça. Sauf peut-être à moi. Parce que je me ferme au moindre signe d'empathie. Parce que je me tais dès que je perçois une oreille bienveillante. Parce que je crois encore que ça va passer. Partir comme c'est venu. Parce que c'est pas d'hier qu'elle est chez-moi, cette ombre. J'aurais envie de vider mon sac : mais quand je fouille dans ce sac-là, j'ai l'impression qu'il n'y a rien digne de mention. Juste un état d'esprit qui dure et perdure. Une peine. Une immense peine. Sans nom ni raison. Rien de plus, rien de moins.
Je le sais ben trop où je m'en vais. On appelle ça un mur.
10 juillet 2011
SDF
Je n'ai jamais cru que ça serait différent cette fois-ci. Je n'ai jamais prétendu traverser cette étape "comme une grande fille". Et je ne suis pas surprise. Un peu déçue de voir que j'ai si peu de maturité, mais pas surprise.
Elle me manque. Atrocement. De façon indescriptible. C'est pire depuis quelques jours. Probablement à cause des vacances qui débuteront dans quelques jours. La réalité qui me rattrape, une fois de plus, depuis près de deux mois. Je n'ai plus de maison.
Bon, ça fait dramatique dit comme ça. Mais c'est ainsi que je perçois la nouvelle situation. La nouvelle maison n'est pas MA maison. C'est celle de mes parents. J'ai pas de souvenirs entre ces murs. Et j'ai pas envie de m'en fabriquer non plus. Enfantin, je sais. Je me sens déracinée et j'arrive pas à trouver pied dans la nouvelle demeure familiale. Et puis, elle n'a de familiale que le nom. Parce que la vie de famille n'a pas eu lieu là. De mauvaise foi, je sais.
Ça fait des semaines que je repense à ma maison, à mon décor. Je me repasse en boucle les images dont je me suis gavée avant de fermer la porte une dernière fois. Je revois ma chambre, les moindres détails qui la composaient. Pas bon pour mon moral, je sais.
Je repense à tout ce qui faisait que je me sentais chez-moi. Savoir à quelle longueur on doit étendre le bras pour atteindre un interrupteur. Ne pas porter attention aux marches de l'escalier because on l'a déjà dévalé des centaines de fois. Ne pas chercher un ustensile ou une serviette parce que ça toujours été au même endroit. Se souvenir de l'éclairage exact d'une pièce au matin. Reconnaître les bruits du quartier, comme la respiration d'un être cher. Ne pas avoir à faire d'effort pour s'approprier un lieu. Avoir des dizaines de souvenirs pour chaque pièce qu'on revisite en mémoire. Avoir les yeux mouillés à chaque maudite fois.
En vouloir aux nouveaux occupants parce qu'on prétend qu'ils n'apprécient pas la demeure à sa juste valeur. Qu'ils ne la voient que comme un toit au-dessus de leur tête plutôt que comme le coeur d'une famille. Leur en vouloir de savoir les changements déjà apportés au décor. Et en venir à se maudire, en se disant qu'on aurait dû l'acheter. Pour en faire quoi? Un musée de ce qui a été? Un sanctuaire où on est seul à y trouver son compte?
Je savais que ça serait difficile. Mais pas à ce point-là. Et puis, c'était avant de voir comment se déroulerait la nouvelle vie familiale, justement. Sentir qu'on n'a plus ou moins sa place dans ce nouveau décor. C'est pas du sabotage, juste un constat. Avoir l'impression qu'on arrivera jamais à sauter dans ce nouveau wagon, parce qu'on a perdu du temps à regarder l'ancien décor s'évanouir. Et puis, à peine avouable, ne pas en avoir envie. Chérir la nostalgie de ce que ça aura été. Louanger des endroits où notre pied ne se posera plus jamais. Chercher l'odeur de la vie d'avant. Et s'écrouler de tristesse devant la réalité. Et ne pas avoir envie de se relever. Pas tout de suite. Peut-être jamais.
Lever l'ancre en se disant qu'on ne la déposera plus jamais. Être déportée alors que ça fait des années que j'ai déserté. Le simple fait de savoir qu'on n'a plus de quai où aller s'échouer, c'est suffisant pour se sentir itinérant. Et aucune ostie d'idée de la façon dont on s'en guérit.
Elle me manque. Atrocement. De façon indescriptible. C'est pire depuis quelques jours. Probablement à cause des vacances qui débuteront dans quelques jours. La réalité qui me rattrape, une fois de plus, depuis près de deux mois. Je n'ai plus de maison.
Bon, ça fait dramatique dit comme ça. Mais c'est ainsi que je perçois la nouvelle situation. La nouvelle maison n'est pas MA maison. C'est celle de mes parents. J'ai pas de souvenirs entre ces murs. Et j'ai pas envie de m'en fabriquer non plus. Enfantin, je sais. Je me sens déracinée et j'arrive pas à trouver pied dans la nouvelle demeure familiale. Et puis, elle n'a de familiale que le nom. Parce que la vie de famille n'a pas eu lieu là. De mauvaise foi, je sais.
Ça fait des semaines que je repense à ma maison, à mon décor. Je me repasse en boucle les images dont je me suis gavée avant de fermer la porte une dernière fois. Je revois ma chambre, les moindres détails qui la composaient. Pas bon pour mon moral, je sais.
Je repense à tout ce qui faisait que je me sentais chez-moi. Savoir à quelle longueur on doit étendre le bras pour atteindre un interrupteur. Ne pas porter attention aux marches de l'escalier because on l'a déjà dévalé des centaines de fois. Ne pas chercher un ustensile ou une serviette parce que ça toujours été au même endroit. Se souvenir de l'éclairage exact d'une pièce au matin. Reconnaître les bruits du quartier, comme la respiration d'un être cher. Ne pas avoir à faire d'effort pour s'approprier un lieu. Avoir des dizaines de souvenirs pour chaque pièce qu'on revisite en mémoire. Avoir les yeux mouillés à chaque maudite fois.
En vouloir aux nouveaux occupants parce qu'on prétend qu'ils n'apprécient pas la demeure à sa juste valeur. Qu'ils ne la voient que comme un toit au-dessus de leur tête plutôt que comme le coeur d'une famille. Leur en vouloir de savoir les changements déjà apportés au décor. Et en venir à se maudire, en se disant qu'on aurait dû l'acheter. Pour en faire quoi? Un musée de ce qui a été? Un sanctuaire où on est seul à y trouver son compte?
Je savais que ça serait difficile. Mais pas à ce point-là. Et puis, c'était avant de voir comment se déroulerait la nouvelle vie familiale, justement. Sentir qu'on n'a plus ou moins sa place dans ce nouveau décor. C'est pas du sabotage, juste un constat. Avoir l'impression qu'on arrivera jamais à sauter dans ce nouveau wagon, parce qu'on a perdu du temps à regarder l'ancien décor s'évanouir. Et puis, à peine avouable, ne pas en avoir envie. Chérir la nostalgie de ce que ça aura été. Louanger des endroits où notre pied ne se posera plus jamais. Chercher l'odeur de la vie d'avant. Et s'écrouler de tristesse devant la réalité. Et ne pas avoir envie de se relever. Pas tout de suite. Peut-être jamais.
Lever l'ancre en se disant qu'on ne la déposera plus jamais. Être déportée alors que ça fait des années que j'ai déserté. Le simple fait de savoir qu'on n'a plus de quai où aller s'échouer, c'est suffisant pour se sentir itinérant. Et aucune ostie d'idée de la façon dont on s'en guérit.
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