31 juillet 2007

Paradoxe

Avoir si ardement souhaité cette proximité, et la détester encore plus fort une fois acquise.

Parce que contrairement à ce que l'on pourrait croire, elle anéantit tout, une fois établie. Elle complique tout. Elle fait peser les mots. Elle enivre les uns pour glacer les autres. Elle est consciente de son impact et elle prend toute la place, satisfaite.

Parce que le pas à franchir est soudainement devenu plus court. Trop court. Un quartier ou une table. Quelques minutes ou le creux d'une épaule.

Elle n'apporte rien de plus au bout du compte. La proximité n'a jamais su se taire devant un triomphe. Et encore moins faire oublier son existence.

Et elle s'en délecte dans un lit trop grand aux draps trop froids...

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