24 juillet 2007

Et si...

Depuis mon arrivée chez mes parents, pour mes vacances, des tas de souvenirs refont surface dans ma mémoire. Des trucs auxquels je ne croyais guère me souvenir. Des images de mon adolescence, principalement. Des choses sans intérêt pour quiconque ne partage pas ma mémoire.

C'est peut-être les lieux, peut-être le climat, peut-être rien du tout non plus qui déclenche tout ça.

En me laissant flotter dans la piscine, hier après-midi, j'ai eu des flash d'il y a 15 ans. Je me souvenais de cet été où, pour gagner un supplément d'argent de poche, je m'étais engagée à repeindre la clôture dans la cour. Et de mes amis de l'époque qui venait passer leur temps chez-moi, parce que mes obligations me scotchaient à la maison. Je les ai revu dans la piscine. Je me suis souvenu de la tente plantée au fond de la cour, pour nous permettre de dormir tous ensemble et d'ainsi étirer les soirées.

Et puis ce soir, alors que je prenais l'air sur la galerie, devant la maison, y'a un souvenir qui a surgit de nulle part. Je me suis souvenu d'un autre été, où je venais m'installer là quand je n'arrivais pas à dormir. Un soir, au début de cet été-là, un ami passait en vélo devant la maison. Lui aussi était sorti prendre l'air pour trouver le sommeil. Il s'est arrêté, on a jasé jusqu'aux petites heures du matin. Le silence qu'offrait la nuit feutrait nos voix et les bruits de la ville en background. On chuchotait nos confidences pour ne pas éveiller mes parents qui dormaient fenêtre ouverte.

Et comme ça, tout bonnement, c'est devenu un rituel. On ne se donnait jamais rendez-vous sur le perron de la maison. On avait beau passer le plus clair de notre temps ensemble, on n'avait pas envie de s'obliger à ce manège. Il m'est arrivée de passer des heures dehors sans le voir se pointer. Tout comme lui passait parfois devant des marches vides. Ce fut une amitié incomparable qui s'est tissée durant ces vacances. Je n'en garde que de bons souvenirs...

Et puis, ce soir, j'aurais envie de reprendre cette habitude oubliée... Aller m'asseoir là, dans l'escalier, et attendre. Attendre et pouvoir constater que tu es capable d'audace...

1 commentaire:

Anonyme a dit...

J'aime te lire parce que j'ai aussi passé mon enfance à La Tuque. J'y suis déménagée en 1993 pour Québec également. Le 1er week-end, je vais y retourner avec mon frère & ma soeur... c'est à peine croyable, mais ça fait 14 ans que je n'y suis pas allée ! (en fait, je n'y suis jamais retournée)
Je m'attends aussi à ce que plein de souvenirs refassent surface...