31 juillet 2007

Paradoxe

Avoir si ardement souhaité cette proximité, et la détester encore plus fort une fois acquise.

Parce que contrairement à ce que l'on pourrait croire, elle anéantit tout, une fois établie. Elle complique tout. Elle fait peser les mots. Elle enivre les uns pour glacer les autres. Elle est consciente de son impact et elle prend toute la place, satisfaite.

Parce que le pas à franchir est soudainement devenu plus court. Trop court. Un quartier ou une table. Quelques minutes ou le creux d'une épaule.

Elle n'apporte rien de plus au bout du compte. La proximité n'a jamais su se taire devant un triomphe. Et encore moins faire oublier son existence.

Et elle s'en délecte dans un lit trop grand aux draps trop froids...

24 juillet 2007

Et si...

Depuis mon arrivée chez mes parents, pour mes vacances, des tas de souvenirs refont surface dans ma mémoire. Des trucs auxquels je ne croyais guère me souvenir. Des images de mon adolescence, principalement. Des choses sans intérêt pour quiconque ne partage pas ma mémoire.

C'est peut-être les lieux, peut-être le climat, peut-être rien du tout non plus qui déclenche tout ça.

En me laissant flotter dans la piscine, hier après-midi, j'ai eu des flash d'il y a 15 ans. Je me souvenais de cet été où, pour gagner un supplément d'argent de poche, je m'étais engagée à repeindre la clôture dans la cour. Et de mes amis de l'époque qui venait passer leur temps chez-moi, parce que mes obligations me scotchaient à la maison. Je les ai revu dans la piscine. Je me suis souvenu de la tente plantée au fond de la cour, pour nous permettre de dormir tous ensemble et d'ainsi étirer les soirées.

Et puis ce soir, alors que je prenais l'air sur la galerie, devant la maison, y'a un souvenir qui a surgit de nulle part. Je me suis souvenu d'un autre été, où je venais m'installer là quand je n'arrivais pas à dormir. Un soir, au début de cet été-là, un ami passait en vélo devant la maison. Lui aussi était sorti prendre l'air pour trouver le sommeil. Il s'est arrêté, on a jasé jusqu'aux petites heures du matin. Le silence qu'offrait la nuit feutrait nos voix et les bruits de la ville en background. On chuchotait nos confidences pour ne pas éveiller mes parents qui dormaient fenêtre ouverte.

Et comme ça, tout bonnement, c'est devenu un rituel. On ne se donnait jamais rendez-vous sur le perron de la maison. On avait beau passer le plus clair de notre temps ensemble, on n'avait pas envie de s'obliger à ce manège. Il m'est arrivée de passer des heures dehors sans le voir se pointer. Tout comme lui passait parfois devant des marches vides. Ce fut une amitié incomparable qui s'est tissée durant ces vacances. Je n'en garde que de bons souvenirs...

Et puis, ce soir, j'aurais envie de reprendre cette habitude oubliée... Aller m'asseoir là, dans l'escalier, et attendre. Attendre et pouvoir constater que tu es capable d'audace...

19 juillet 2007

Dossier classé

Mon père a toujours souhaité que j'aille à l'université...

Je pourrai maintenant lui dire que c'est chose faite.

C'est vraiment bien Le Pub de l'Université Laval pour se faire un 5 à 7!

17 juillet 2007

Lecture en cours

"Je ne veux pas savoir où il est parti, mais je veux sentir qu'il est quelque part dans le monde, que sa présence pulse, qu'elle envoie une onde dans l'espace et qu'à plus ou moins long terme cette petite vague va m'atteindre, et continuer de m'atteindre une fois par seconde pour toujours."

Un peu de fatigue, Stéphane Bourguignon [page 125]

15 juillet 2007

Lecture en cours

"Que ton corps délimite le mien, trace ma découpe, parce que je suis en train de me dissoudre dans tout ce vide"

Un peu de fatigue, Stéphane Bourguignon [page 63]

07 juillet 2007

Tu l'auras voulu

Tes bras autour de mes épaules
Mon prénom sur tes lèvres
Ton sourire en coin
Ton regard fugace

Et mon sevrage s'amorce.

05 juillet 2007

Remue-méninges

Exercice drôlement ardu quand on s'y arrête quelques instants. Pigé ici.


***
Je n'ai jamais appris...
À ne plus espérer. Ce qui, paradoxalement, me tient en vie et m'amènera très certainement à ma perte.

Quand j'avais cinq ans...
Jamais je n'aurais pu croire que je verrais l'an 2000. Dans ma tête de toute petite, je serais rendue beaucoup trop vieille et probablement morte pour assister à l'arrivée de ce chiffre "magique".

Le secondaire c'était...
Les partys, le réseau social immense, les peines d'amour, les kicks qui durent 24 heures ou 1 semaine. Pis les maudits cours de maths pis de sciences... là où j'ai appris le vrai sens du mot "effort". Et que j'ai compris que l'effort n'était pas toujours récompensé à sa juste mesure aussi...

Je n'oublierai jamais...
Les hommes qui ont traversé ma vie. Du premier au dernier, tous sont encore en ma mémoire.

Une fois, j'ai rencontré un garçon...
Qui m'a fait voir sa "race" tout autrement...

Il y a ce type...
Qui m'a fait découvrir le "coup de foudre", il y a de cela fort fort longtemps... Pour moi, la rationnelle, ça été une expérience franchement déstabilisante.

Une fois dans un bar...
Un homme m'a embrassée après lui avoir donné une cigarette. Une belle nuit pour conclusion. Un "fantasme" d'adolescence réalisé dix ans plus tard. Comme quoi l'espoir...

Ce midi...
J'ai été me chercher un cappucino glacé chez Tim... on a une vie trépidante ou on n'en a pas!

La nuit dernière...
J'ai rêvé, pour la xième fois en une semaine, à un ami de la Poly que je ne vois plus du tout. Tellement étrange que je lui ai envoyé un courriel pour m'assurer qu'il allait bien... c'est pas parce qu'on veut pas d'enfant qu'on peut pas materner, ça l'air!

Si seulement...
Tu pouvais porter mon coeur et ma tête en toi, ne serait-ce que 24 heures, tu comprendrais tout, d'un seul coup...

La prochaine fois que j'irai à l'église...
Difficile à prévoir... mais ce sera sous la rubrique "obligation familiale", sans contredit.

J'aime bien...
Quand ses mots me font rire. Quand il réussit à me clouer le bec d'une réplique digne d'un coup d'épée. Quand nos genoux se frôlent sous une table. Ou lorsqu'il pousse l'audace jusqu'à me serrer dans ses bras.

Quand je tourne ma tête à gauche...
Je vois ma fenêtre et la tour de mon ordinosaure.

Quand je tourne ma tête à droite...
J'ai une vue d'ensemble de mon appartement.

Tu sais...
Tout. Ou du moins l'essentiel.

À l'université...
Jamais je n'irai.

Le même jour l'an prochain...
Nous serons le 5 juillet 2008. Ici s'arrête mon talent pour les prédictions...

Le pseudo qui m'irait le mieux...
La cynique

J'ai du mal à comprendre...
La quête du bonheur de certains. Et les détours empruntés par d'autres pour se défiler et finalement, toujours se retrouver au point de départ.

Si je retourne à l'école demain matin...
Ce sera un moment d'égarement... J'ai toujours aimé apprendre, mais je suis saturée du système d'éducation.

Tu sais que je t'aime bien...
Que tu te dis... mais en réalité, faudrait biffer le dernier mot de ce début de phrase pour que ce soit vraiment honnête. Un si petit mot qui change tellement tout.

Si je gagne un prix...
Ça me fera un excellent billet pas trop impliquant! Et combien "flatteur d'égo"!

J'espère que l'année 2007...
Se terminera dans la facilité. Que toutes les pièces du puzzle que j'arrive pas à mettre en place se positionnent comme par magie, sans trop de dommages et/ou d'efforts.

Suivez mon conseil...
Vaut mieux vivre rationnellement qu'émotionnellement.

Le meilleur des petits déjeuners...
C'est celui pris dans la quiétude. Le calme total, du café fort et le journal.

La chanson que j'adore mais que je n'ai pas...
Que je n'ai pas... impossible. A case of you de Joni Mitchell... De tes rêves à mes rêves de Lynda Lemay... Pas assez de toi de Steffie Shock... Entre autre.

Si vous visitez ma ville natale...
Vous comprendrez pourquoi je l'ai quittée.

Pourquoi personne...
ne me croit lorsque je dis qu'on ne m'y reprendra jamais plus...?

Si vous passez la nuit chez-moi...
Vous devrez avoir des arguments très convaincants pour en passer une deuxième.

Le monde peut très bien se passer...
De tout un chacun... les cimetières sont remplis de gens "irremplaçables".

Le mieux...
La musique, le cinéma et les livres.

Et au fait...
je serai en vacances du 20 juillet au 5 août... toute offre et/ou invitation intéressante sera considérée.

04 juillet 2007

Marge de manoeuvre

Ça fait quelques fois qu'on me passe ce commentaire...

"Tu ne parles pratiquement jamais de toi... on peut jaser pendant des heures avec toi et avoir toujours l'impression qu'on ne te connait pas vraiment..."

***
Je ne suis pas du genre à prendre le plancher. Encore moins avec mes trucs à moi.

Alors un conseil : plus vos questions seront précises, moins je pourrai me défiler.