Qu'est-ce que je ferai quand tu pousseras ton dernier soupir? Comment pourrai-je trouver la force de fermer tes paupières sur l'éternité? Serai-je capable, un jour, de combler ce grand trou que tu m'auras planté au coeur?
Tu me laisseras sur une route beaucoup trop longue pour être parcourue seule. Tu me couperas les ailes abruptement. Je n'aurai que pour souvenirs ta voix, tes yeux, ton rire. Ta voix qui deviendra trop faible pour me guider. Tes yeux qui ne brilleront plus que dans ma mémoire. Ton rire que je ne pourrai faire résonner que dans des pièces trop vides de ton absence.
Ces moments forts que la vie me donnera, je serai forcée de les traverser sans toi. Sans ta main réconfortante sur mon épaule, sans ta confiance irradiant ton regard. En décrochant le combiné, je le reposerai trop souvent avec de l'eau plein les yeux. Le rappel implaccable de ton absence éternel et sans appel.
On fera comment sans toi, la base de notre vie? Tu crois vraiment qu'on arrivera à faire comme si? À faire comme quand? Comme si la vie continuait facilement sans toi? Comme quand ta présence, tel un phare, nous rappelait notre source?
Qui pourra tarir mes larmes amères? Qui pourra me consoler quand je te réclamerai dans mes nuits endeuillées? J'aurai beau porter ton héritage en moi, j'aurai beau avoir ton sang en mes veines, tu seras trop absente en mon décor.
En attendant l'irréversible inévitable, je tente de conjurer le sort. Je pourrais implorer ton dieu de te laisser la vie sauve. Je ne sais plus comment et j'aurais plus envie de le maudire que de le supplier. Je pose ma foi en toi, en la vie, en la force de l'espoir.
Tu auras tenté de me préserver jusqu'à la fin... alors que c'est par la suite que j'aurai le plus besoin de toi...
3 commentaires:
Sonia, qu'elle est triste cette élégie ! Il existe pourtant "un paradis quelque part" après la déchirante séparation de la mort.
Oui, cette espérance d'une nouvelle rencontre dans un au-delà du temps et de l'espace, n'est pas la tranquille assurance d'une illusion. Elle est inscrite dans notre nature humaine. le temps passe inexorablement et tant mieux ! D'ailleurs "l'irréversible inévitable" qui l'empêchera ?
Mais, tiens ! voilà un beau titre pour mon prochain message sur mon blogue... Si vous êtes intéréssée, visitez: michel-enroute.blogspot.com
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