Un ami-que-je-connais-pas-pour-vrai m'a envoyé "Revivre" de Daniel Bélanger, cette semaine. Histoire de me faire réfléchir autrement sur mon voeu de célibat. Thérapeutique, apparement...
"Et je crois que tout arrive
Que tout vient
À qui sait mourir
Pour mieux revivre
Ce n'est pas sans peine
Je croit qu'on revient mieux
Après le deuil de soi-même
Que tout vient
À qui sait mourir
Pour mieux revivre
Ce n'est pas sans peine
Je croit qu'on revient mieux
Après le départ de soi-même
Que tout vient
À qui sait mourir
Pour mieux revivre"
Ce sont ces paroles qui me restent en tête depuis quelques jours... Cet air qui revient me hanter à tout moment de la journée. J'ai fait mon examen de conscience sous un autre angle, en toute objectivité (je le jure, votre Honneur!). Et voici mon piètre constat...
Je suis foncièrement convaincue qu'on revient probablement mieux après le deuil de soi-même. Seulement, mon deuil, il s'éternise. Même pas volontairement. Juste parce qu'il y a eu tellement d'eaux et de débris qui ont gonflé ma vie que ça doit prendre un certain temps pour tout assécher. Peut-être, et je dis bien peut-être, qu'un jour, je revivrai. Peut-être qu'un jour, j'aurai le cran de retourner au combat. Mais pour l'instant, je n'ai pas peur de continuer le chemin seule...
Ça aura pris Bélanger, Cali et même Mickey 3D pour créer une brêche... minuscule, mais présente...
C'est ça, l'ouverture d'esprit...?
26 avril 2006
25 avril 2006
L'écart se détaille en convexité
L'absence se noie dans l'oubli
L'épistolaire espéré s'est évanoui
Les représailles n'auront pas à s'animer
Le chaînon dessine l'insolubilité
Le calcul n'existe, faute de données
L'affliction se déploie sous des paupières closes
Dessinant des prémisces d'ébauches
La suspension prend des airs plurivoques
Laissant planer des musiques rauques
La clef sur un fil de fer
L'espoir sans repères
L'absence se noie dans l'oubli
L'épistolaire espéré s'est évanoui
Les représailles n'auront pas à s'animer
Le chaînon dessine l'insolubilité
Le calcul n'existe, faute de données
L'affliction se déploie sous des paupières closes
Dessinant des prémisces d'ébauches
La suspension prend des airs plurivoques
Laissant planer des musiques rauques
La clef sur un fil de fer
L'espoir sans repères
12 avril 2006
Presque...
Un ilôt de pixels, voilà notre point de rencontre. Un écran et des kilomètres, tel est mon bouclier. Tes lignes s'enchevêtrant aux miennes, et s'amorcerait la fonte de mes glaces.
Le "et si..." quelques fois évoqué, jamais concrétisé. Si seulement c'était la peur d'être déçue, ou de décevoir, qui me freinait. Mais c'est tout l'inverse. C'est la crainte des étincelles, des regards incendiaires. La frousse de devoir porter ta présence, puis ton absence, à tour de rôle, en mon coeur. C'est la crainte d'être contrainte de te dédier chacune de mes pensées. De te devoir les étoiles dans les yeux.
Je regrette presque de t'avoir laissé mettre ton pied dans ma porte. Je regrette presque...
Le "et si..." quelques fois évoqué, jamais concrétisé. Si seulement c'était la peur d'être déçue, ou de décevoir, qui me freinait. Mais c'est tout l'inverse. C'est la crainte des étincelles, des regards incendiaires. La frousse de devoir porter ta présence, puis ton absence, à tour de rôle, en mon coeur. C'est la crainte d'être contrainte de te dédier chacune de mes pensées. De te devoir les étoiles dans les yeux.
Je regrette presque de t'avoir laissé mettre ton pied dans ma porte. Je regrette presque...
02 avril 2006
Destination : Les étoiles
Plus jeune, elle avait le courage. Du moins, le courage d'y penser. Le courage de jouer avec le feu de sa propre vie. Courage... maintenant, elle l'appelle inconscience.
Y'a eu quelques essais. Quelques tentatives. Toutes vaines. Veines intactes. Coeur émietté un peu plus chaque fois. Elle se plaisait presque à jouer à la roulette russe avec les cachets. Ça la faisait grimper sur les étoiles quelques heures. Le temps de regretter. Le temps de ne plus vouloir. Le temps de se dire que ce serait la dernière fois. Jusqu'à la prochaine. Jusqu'à ce que le désespoir, ou le refus, ou le rejet ne la repousse dans les bras de la pharmacie.
Chacun de ses décollages a porté un nom. Parce que la jeunesse exige une responsabilité pour chaque geste posé. Elle savait prendre sa part de responsabilités... mais le désespoir, elle devait le personnaliser. Pour une crise de larme ou une surdose de médicaments. Dans l'irrationnel du geste, elle savait demeurer rationnelle, la toute jeune. C'était beaucoup plus un "J'ai de la peine à en crever" lancé par-dessus bord plutôt qu'un saut de l'ange vers l'irréversible.
Et puis, aujourd'hui, elle se rappelle parfois. Cette nuit d'horreur sous une toile d'aurores boréales. Cet autre soir aux parfums médico-éthyliques. Ou encore cette veille sans oxygène où elle a bien cru y laisser sa peau. À ramer pour revenir sur la grève, coûte que coûte.
Et puis, maintenant, elle a la conscience. Mutation du courage de jadis. Consciente que le dernier en lice n'en vaut pas la peine. Pas plus que ceux d'avant, d'ailleurs. Consciente que de lui planter son envol en plein coeur ne lui servirait en rien. Consciente qu'une agonie peut parfois être plus terrible que les mois, voire les années nécessaires à rafistoler un coeur.
Et puis, ce n'est pas ce désir qui l'anime. Elle ne veut pas s'effacer du paysage. Elle veut persister et signer. Se commettre encore et encore sous ses yeux, entre ses lignes.
Elle n'a plus envie de s'envoler vers les étoiles, si ce n'est que sous ses mains...
Y'a eu quelques essais. Quelques tentatives. Toutes vaines. Veines intactes. Coeur émietté un peu plus chaque fois. Elle se plaisait presque à jouer à la roulette russe avec les cachets. Ça la faisait grimper sur les étoiles quelques heures. Le temps de regretter. Le temps de ne plus vouloir. Le temps de se dire que ce serait la dernière fois. Jusqu'à la prochaine. Jusqu'à ce que le désespoir, ou le refus, ou le rejet ne la repousse dans les bras de la pharmacie.
Chacun de ses décollages a porté un nom. Parce que la jeunesse exige une responsabilité pour chaque geste posé. Elle savait prendre sa part de responsabilités... mais le désespoir, elle devait le personnaliser. Pour une crise de larme ou une surdose de médicaments. Dans l'irrationnel du geste, elle savait demeurer rationnelle, la toute jeune. C'était beaucoup plus un "J'ai de la peine à en crever" lancé par-dessus bord plutôt qu'un saut de l'ange vers l'irréversible.
Et puis, aujourd'hui, elle se rappelle parfois. Cette nuit d'horreur sous une toile d'aurores boréales. Cet autre soir aux parfums médico-éthyliques. Ou encore cette veille sans oxygène où elle a bien cru y laisser sa peau. À ramer pour revenir sur la grève, coûte que coûte.
Et puis, maintenant, elle a la conscience. Mutation du courage de jadis. Consciente que le dernier en lice n'en vaut pas la peine. Pas plus que ceux d'avant, d'ailleurs. Consciente que de lui planter son envol en plein coeur ne lui servirait en rien. Consciente qu'une agonie peut parfois être plus terrible que les mois, voire les années nécessaires à rafistoler un coeur.
Et puis, ce n'est pas ce désir qui l'anime. Elle ne veut pas s'effacer du paysage. Elle veut persister et signer. Se commettre encore et encore sous ses yeux, entre ses lignes.
Elle n'a plus envie de s'envoler vers les étoiles, si ce n'est que sous ses mains...
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