23 février 2007

Plaisir égoïste et pas coupable du tout

Ça fait deux ans que je pratique cet art de vivre. Et force est d'admettre que ça fonctionne drôlement bien. Et je m'aperçois que les fois où j'ai dévié de ma trajectoire, c'est que je cessais d'enligner les bonheurs, les uns derrière les autres.

Et puis, j'ai pris conscience que doucement, je recommençais à m'éloigner de ce mode de vie. C'est facile de se laisse détourner. De laisser les obligations bê-bêtes prendre le dessus et dicter nos agissements. J'ai recommencé à accepter des trucs qui me plaisent plus ou moins (ou pas du tout). J'ai remis ma maudite face de diplomate juste pour acheter la paix, alors que j'en tire pas de plaisir du tout. J'ai recommencé à me dire que c'est pas deux p'tites heures données à contre-coeur ou une journée donnée à corps défendant qui vont m'achever... Sauf qu'en bout de ligne, y'a que moi qui paie pour... Y'a que moi qui damne de me piler sur le coeur et d'en tirer si peu de profit juste pour plaire à tout un chacun...

Ça fait que si dans le futur, je refuse votre proposition, c'est pas contre vous. C'est juste que l'offre me fait pas tripper assez pour me faire plier les genoux. Et que j'ai décidé de penser à moi avant de penser à votre bonheur à vous. Je sais... je suis une égoïste finie. Mais si je ne pense pas à moi, y'a personne qui le fera.

Je vais tenter d'être encore plus fidèle à mon plan de match. Peu importe que je froisse vos susceptibilités ou non. Au moins, vous pourrez pas dire que je vous ai pas avertis...

Le gros fun sale (et égoïste) peut maintenant recommencer à prendre toute la place!

1 commentaire:

Anonyme a dit...

C'est drôle que tu cites ce post... parce que j'ai eu une discussion qui était "apparentée" à ce qui est dit là-dedans pendant ma semaine de vacances...

J'ai vu Olivier, un ami très cher qui m'a demandé "toi là... t'es tu heure
ux? J'veux dire... t'as l'air bien, t'as du fun... t'es tu heureux?"

Pis avant de lui répondre, j'ai réfléchi.

La réponse a été, ensuite, positive. Mais avant, juste avant de réfléchir, j'ai eu un peu peur.

Parce que la conclusion dépendait d'une chose:

Je pratique cet "art de vivre" comme tu dis (ce que je trouve, d'ailleurs, très flatteur :oP) depuis quelques années, un peu en réaction à un autre art de vivre qui a foutu le camp drette en dessous de mes pieds, comme un tapis, pis m'a calissé à terre...

Et avant de répondre, je devais savoir si, malgré cet "art de vivre" qui a pour principale caractéristique de ne pas viser un idéal, un "eldorado" mythique comme en ont plusieurs (et sont plus souvent qu'autrement déçus et amers face à la vie...), me demander, donc, si j'avais ÉVOLUÉ depuis que je misais "en général" plus sur un bonheur immédiat que sur une certaine privation pour en arriver à un "gros bonheur" futur.

Et la réponse a été oui, pour des raisons un peu personnelles dont je pourrais discuter avec toi mais pas dans ton blog ;o)

Et c'est un peu le bémol que je trouve important par rapport à cet "art de vivre"... il ne faut pas tomber dans l'INSOUCIANCE.

C'est bon de se regarder un peu dans le miroir une fois de temps en temps... car l'éthique, ça implique de "mener une vie bonne par rapport à soi et aux autres" (pour citer feu Ghislain Vachon, un prof d'université génial que j'ai eu la chance d'avoir sur mon chemin).

Faut juger le chemin qu'on prend... parce que même si on est "juste pour le fun" sur un road trip qui n'est pas nécessairement obligé de nous mener quelque part... il faut être sûr qu'on se calissera pas dans le fossé à la prochaine courbe.

Je te reviens un peu plus tard sur l'égoïsme ;o)