Ta présence est parvenue jusqu'à moi comme une impulsion. Un léger signal électronique pour faire sursauter mon coeur. À un clic de t'avoir presque dans ma vie.
Ça fait des semaines que tu squattes mes pensées. 29 jours en fait. Un mois que je pense à toi en continu. Ou presque. J'ai recommencé à marcher en levant les yeux, juste au cas où tu te trouverais sur mon chemin. Pis je ne sais même pas ce que je ferais si je te croisais. Parce que je ne sais même pas si tu te souviens de moi. De mes yeux. De ma bouche. De mon prénom. Te souvenais-tu que c'est mon boulot qui est derrière cette page aimée ce matin? Au fait, comment t'as découvert cette page?
Ça fait des jours que je sens mon sang recommencer à affluer dans mon corps. J'ai presque envie de remiser mon cynisme sur l'amour et la vie en général. T'as pas idée de combien je suis renversée depuis toi. Je me souviens de notre conversation pis j'ai moins envie d'être en blasée tout le temps. C'est-tu l'ado de 15 ans en moi qui a eu l'impression qu'un courant passait vraiment entre nous, ce soir-là? Ou bien c'était pour de vrai dans la vraie vie?
Pis j'ai peur que tu aies tiré des conclusions hâtives (et fausses) ce soir-là. Parce que j'étais avec quelqu'un. Pis que t'as parlé de tête-à-tête rompu en te joignant à nous pour la soirée. J'aurais tellement voulu te crier que tu rompais rien pantoute, que c'était pas une "date". Pourquoi je ne l'ai pas dit, calvaire?! J'ai passé les deux heures suivantes à essayer de trouver un moyen te faire savoir que j'étais seule. Et libre. Pis j'ai rien trouvé qui n'aurait pas eu l'air de flirt évident. Parce que c'est pas dans ma nature ça, de flirter pis de lancer des pick-up lines.
Mais ça fait longtemps en maudit que j'ai pas eu envie de me jeter à l'eau comme présentement. Ton travail me donne l'immense plaisir de te lire plusieurs fois par semaine. Je recommence à m'intéresser à l'actualité à cause de toi, tsé. Je pourrais jouer la groupie finie et t'écrire un courriel pour te féliciter "pour ton beau programme". Ou bien t'écrire via Facebook pour te remercier du "thumbs up" de ce matin. Pis dans un cas comme dans l'autre, je me trouve insignifiante. Pis tsé, j'ai pas envie d'être insignifiante à tes yeux. J'ai pas envie de t'imaginer en train de lever les yeux au ciel en lisant mes mots. J'ai envie de t'éblouir pis que t'aies le goût de me revoir.
Peux-tu, s'il-te-plaît, recroiser ma route aussi fortuitement que la première fois? Que je vois dans tes yeux que tu me reconnais, que tu me salues et que tu m'abordes avec un plaisir réciproque? Je te promets d'être claire dans mes paroles. D'être éloquente dans mon regard.
Je te promets de faire en sorte que l'impulsion envoyée ce matin retourne vers toi. Et je souhaite que ton dedans soit remué aussi fort que le mien ce matin. Depuis 29 jours en fait.