Je l'appréhendais ce moment. Un mélange de hâte et de crainte. Hâte de le voir de mes propres yeux, matérialiser sa vie sauve, de poser les paumes de mes mains dans son cou, dans son dos, de sentir son souffle sur ma peau. Crainte d'un malaise, de fondre en larmes en le voyant, de ne pas trouver les bons mots si la conversation nous amenait sur cet épisode.
Finalement, j'ai pu le regarder à ma guise. Constater de visu qu'il va mieux. Sentir la vie, sa vie, sous mes doigts. Et le malaise n'est pas survenu... on a même pu reparler de tout ça, sans trop broncher, sans tomber dans le mélodrame.
Il y a peut-être une chose qui a changé entre nous. Mais ni lui ni moi n'avons envie d'en parler. D'un commun accord, les yeux dans les yeux, on s'est tu. Et on a su que jamais on n'aborderait ce sujet.
Ce soir, j'ai retrouvé un homme qui a une grande place dans ma vie. Et j'en suis fort heureuse...
24 juin 2009
03 juin 2009
On ne peut pas être contre la vertu...
La nature humaine est parfois difficile à suivre dans son raisonnement.
L'opinion publique s'indigne de cette exposition présentée à Québec, cet été. Parce qu'on n'est pas certain de la provenance des corps, du consentement des gens avant leur décès. On soupçonne que ce soit des prisonniers qui aient été "utilisés" aux fins de l'exposition.
Soit. Si la vérité va dans ce sens, j'admets que c'est douteux tout ça.
Mais les mêmes gens qui s'indignent de cette attraction sont probablement les mêmes qui se bataillent une place de stationnement chez Wal-Mart pour aller acheter des tonnes de trucs, annuellement, faits par des gens exploités (dans tous les sens du terme) pour satisfaire nos "besoins" de Nord-américains.
Mais ça, c'est correct. Justifié. Parce que ça entre dans la catégorie "essentiel" de leurs vies. Tandis qu'une expo... c'est un luxe, de l'extra...
Vertueux... quand ça fait son affaire!
L'opinion publique s'indigne de cette exposition présentée à Québec, cet été. Parce qu'on n'est pas certain de la provenance des corps, du consentement des gens avant leur décès. On soupçonne que ce soit des prisonniers qui aient été "utilisés" aux fins de l'exposition.
Soit. Si la vérité va dans ce sens, j'admets que c'est douteux tout ça.
Mais les mêmes gens qui s'indignent de cette attraction sont probablement les mêmes qui se bataillent une place de stationnement chez Wal-Mart pour aller acheter des tonnes de trucs, annuellement, faits par des gens exploités (dans tous les sens du terme) pour satisfaire nos "besoins" de Nord-américains.
Mais ça, c'est correct. Justifié. Parce que ça entre dans la catégorie "essentiel" de leurs vies. Tandis qu'une expo... c'est un luxe, de l'extra...
Vertueux... quand ça fait son affaire!
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